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le quotidien du nomadisme
22 mai 2013

la destruction du lieu de vie d'un peuple millénaire..... pour de l'électricité!

 

La vallée de l’Omo, au sud-est de l’Ethiopie, est habitée par huit peuples différents dont la population représente environ 200 000 personnes qui vivent sur ces terres depuis des siècles.

La crue annuelle de l’Omo alimente la riche biodiversité de la région et garantit une sécurité alimentaire à ces peuples lorsque les précipitations sont rares.

leur l’agriculture utilise les limons laissé lors de la décrue, pour produire du sorgho, du maïs et des haricots dans les plaines. ils pratiquent aussi la chasse et la pêche ainsi qu'un peu d'élevage .

La vallée inférieure de l’Omo est une région offrant des écosystèmes d’une extrême variété dont des prairies, et l’une des rares forêts ‘vierges’ de l’Afrique semi-aride abritant une importante diversité d'espèces vivantes.

Cependant, l’avenir de ces peuples est incertain. Un barrage hydroélectrique géant, est en construction sur le fleuve l’Omo. Une fois achevé, il perturbera le cycle du fleuve et le mode de vie de ces peuples qui dépendent du fleuve ainsi que de ces crues.

La construction a commencé en 2006 et le gouvernement affirme que plus de la moitié est actuellement construite.

Plusieurs organisations internationales estiment que le barrage aura des conséquences catastrophiques sur les peuples de l’Omo qui vivent déjà très difficilement dans cet environnement avec de l'eau en petite quantité et un milieu hostile.

De plus d'autres incidents était déjà venus fragilisé les peuples de la vallée inférieure de l’Omo, en effet deux parcs nationaux créés dans les années 1960 et 1970 les empêchent de disposer des ressources essentielles à leur survie qui s’y trouvent. Les touristes peuvent y chasser durant des safaris alors même que les résidents indigènes n’en ont pas le droit, ce qui entraîne des problèmes de malnutrition.

Selon des experts indépendants, le barrage aura un impact sur l’écosystème délicat de la région en modifiant la crue saisonnière de l’Omo et réduira son volume en aval, ce qui provoquera la sécheresse de la zone riveraine et la disparition de la forêt lacustre.

Si la crue naturelle et ses riches dépôts de limon disparaissent, la vie des peuples de la région s’effondrera, exposant au moins 100 000 membres de communautés indigènes à une grave pénurie alimentaire.

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